Depuis octobre, le Syndicat Mixte de l’Ouvèze Provençale a débuté sa campagne annuelle d’entretien et de restauration de l’Ouvèze et de ses affluents. L’occasion est ainsi donnée de mieux connaître le fonctionnement de nos rivières et de comprendre l’intérêt des travaux d’entretien menés sur le bassin versant de l’Ouvèze. Aujourd’hui, le SMOP vous propose un focus sur la gestion des atterrissements.
Les atterrissements, de quoi s’agit-il ?
Ce sont des bancs de sable, de gravier et de galets déposés par la rivière en crue. Avec le temps, ces formations ont tendance à s’agglomérer et se compacter. La végétation va alors se développer et contribuer à figer durablement cette formation sédimentaire, parfois au milieu même de la rivière.
Pourquoi faut-il intervenir sur les atterrissements ?
Si rien est fait, ces atterrissements vont contribuer à rétrécir le lit actif de la rivière. Enfin, la végétation se développant, cela peut créer des problématiques d’embâcles en situation de crue (arrachage et transport de bois qui peuvent s’entreposer sur les ponts et déstabiliser l’ouvrage d’art).
Quelles sont les réponses techniques à apporter ?
Pour remédier à ces problèmes, le Syndicat Mixte de l’Ouvèze Provençale a recours à une technique qui s’appelle la scarification. L’opération consiste à venir gratter l’atterrissement à l’aide d’une pelle-mécanique de sorte que les matériaux désagrégés soient dissipés lors du passage de la prochaine crue. Les végétaux sont broyés et les débris sont laissés sur place : ils contribueront ainsi à fournir des apports en matière organique, bénéfiques pour la préservation des écosystèmes aquatiques.
Cette technique de la scarification est préférée au curage car la rivière a besoin de transporter des sédiments pour fonctionner convenablement. A défaut, la rivière s’en trouverait déséquilibrée et irait prélever des matériaux ailleurs : c’est ce qui provoque ou amplifie les phénomènes d’érosion de berges voire localement l’incision du lit de la rivière.